Histoire, Géographie, Géopolitique, Sciences Politiques au lycée

Cette région des Alpes est intéressante par son évolution démographique et économique mais ne se prête pas forcément à faire du commentaire de cartes pour l’épreuve de l’ENS Lyon (sur un format A2 beaucoup trop restreint pour prendre conscience de l’importance de l’axe Chambéry-Annecy qui concentre la population mais surtout du dynamisme démographique qu’on y trouve depuis les années 1960.

Commençons par prendre conscience de l’organisation régionale et des principaux axes de la région : outre les deux grands axes autoroutiers qui traversent les Alpes au Nord par le tunnel du Mont-Blanc et au centre par le tunnel de Fréjus, on se rend compte de l’existence d’un réseau formant un quadrillage et desservant Lyon, Genève, Grenoble ainsi que Valence, Chambéry, Annecy et Albertville.

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Inovallée est un parc technologique de 110 hectares implanté dans l’agglomération de Grenoble, sur les communes de Meylan et Montbonnot, le long de l’Isère à l’Est de la ville). Il regroupe aujourd’hui plus de 30 entreprises de pointe et environ 10 000 emplois. Je voudrais notamment montrer que ce type de parc technologique n’est pas du tout spectaculaire sur une carte topographique !

Il en existe désormais beaucoup en France, celui-ci est précoce (comme Sophia Antipolis au dessus de Nice). Les paysages « urbains » de ces technopôles sont un peu les mêmes partout (bâtiments assez bas, pépinières d’entreprises, voirie bien organisée, trottoirs, verdure… mais comme on est à l’écart de la ville, les distances sont longues, la concentration des hommes limitée, le télétravail est passé par là (avec le Covid surtout pour des activités de support tertiaire) donc ces zones ne sont pas réellement une fourmilière agitée… comme le modèle initial de la Silicon Valley.

L’idée de départ était qu’on puisse travailler dans un bel endroit apaisant pour être créatif… et que c’était préférable à l’agitation des grandes villes et notamment de l’agglomération parisienne avec son bruit et ses embouteillages. Mais à vrai dire les grands technopoles d’aujourd’hui exigent souvent de leurs salariés de longs trajets en voiture sur des itinéraires compliqués et l’image idyllique du cadre qui vient travailler à vélo le nez au vent est un peu réductrice… même si comme le voit à Grenoble la périurbanisation proche permet en partie de limiter les déplacements.

L’essor de Grenoble

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Chamonix-Mont-Blanc est cette commune emblématique des Alpes françaises qui se trouve dans une vallée glaciaire (vers 1030 m d’altitude au pied du Mont-Blanc (4808 m) et qui est donc dominée par un certain nombre de glaciers ( comme la mer de Glace ou le glacer des Bossons) et de sommets comme le pic du Midi auxquels on peut accéder même si l’on n’est ni un alpiniste ni un skieur parce que des infrastructures touristiques y ont été mises en place précocement.

C’est en effet au début du XIXe siècle que débute vraiment l’engouement pour l’alpinisme avec en 1821 la création de la Compagnie des Guides de Chamonix (qui a donc plus de 200 ans et dont les guides ont à la fois accompagné leurs clients dans des courses dans le massif du Mont-Blanc mais aussi ouvert des voies dans d’autres massifs comme l’Himalaya ou les Andes).

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Grenoble est cette grande ville intra-alpine installée à la confluence de l’Isère et du Drac dans une belle vallée glaciaire (vers 220 m d’altitude), entourée de massifs montagneux des Préalpes (au Nord la Chartreuse, au Sud le Vercors) et de la zone centrale (Belledonne au Sud-Est).

Elle est à la tête d’une agglomération dynamique d’environ 450 000 habitants (dont environ 150 000 pour la commune de Grenoble) organisée depuis 2015 en structure intercommunale de « métropole » (« Métropole Alpes Grenoble » qui regroupe 49 communes).

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On appelle tunnel de base Lyon-Turin ce long tunnel (plus 57 km) en cours de creusement qui permettra de raccourcir le temps de trajet entre la métropole française de Lyon et la métropole italienne de Turin et remplacera le tunnel ferroviaire Modane Bardonecchia qui date de 1871 par un tunnel plus long entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse. Il devrait être terminé en 2032.

voir aussi l’article général La question du franchissement des Alpes : cols et tunnels quelques repérages. J’y écrivais :

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Le « ski nordique » est l’expression désormais utilisée pour désigner une activité sportive et de loisir qu’on appelait plutôt « ski de fond » il y a 40 ans et qui n’avait pas franchement pas tellement la cote en France. C’était à la fois une activité utilitariste d’un côté pour les chasseurs alpins (dans les Alpes) et les douaniers (dans le Jura) (pour patrouiller et garder la frontière dans les régions de montagne), de l’autre une activité de loisir pour quelques personnes un peu âgées incapables d’aller vite sur les pentes raides des pistes de ski alpin et qui « marchaient » dans la neige.

Il était effectivement beaucoup plus tendance de faire du « ski alpin » (ou « ski de descente ») en profitant de toute cette offre de stations de sports d’hiver qui s’était multipliée depuis les années 1960 afin de populariser et démocratiser la pratique du ski pour les classes moyennes (voir Les stations de sports d’hiver françaises : quelques remarques pour le commentaire de carte).

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Quand on fait du commentaire de carte topographique on découvre l’emprise de certains grands équipements qui ont transformé la vie économique d’une région tel le tunnel sous la Manche (voir l’article Calais et le commentaire de cartes) et les mutations qui ont été générées par la réalisation de certains ponts : le pont de Saint-Nazaire (voir Saint-Nazaire et le commentaire de carte), celui de Normandie ou l’ouverture du viaduc de Millau (voir Les Causses : quelques repérages pour le commentaire de carte).

La France métropolitaine est un pays très bien équipé en infrastructures de transport : ponts, tunnels, ports, aéroports, canaux, autoroutes, voies ferrées… A-t-elle encore besoin de nouveaux aéroports en une période où il faut envisager à court ou moyen terme une réduction du trafic aérien ? Ou doit-elle juste entretenir et moderniser ceux qui existent ? La situation y est très différente de celle des pays émergents (comme l’Inde) et des pays en développement (comme un certain nombre de pays africains).

voir aussi l’article Les transports en France : un petit briefing en vue du commentaire de carte

Pas de nouvel aéroport en France sauf à Mayotte ?

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